La Chute d’Arthur

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Il est notoire que l’un des traits marquants de la poésie de mon père est son amour immuable pour l’ancienne versification allitérative « scandinave », depuis le monde de la Terre du Milieu (notamment dans le Lai des Enfants de Húrin, long mais inachevé) jusqu’au Retour de Beorhtnoth, dialogue sous forme théâtrale (inspiré du poème vieil anglais La Bataille de Maldon), et à ses poèmes « vieux norrois », Le Nouveau Lai des Völsung et Le Nouveau Lai de Gudrún (qu’il décrivait dans une lettre datée de 1967 comme une chose faite : « il y a bien longtemps, lorsque j'essayais d’apprendre l’art d’écrire de la poésie allitérative ». Dans Sire Gauvain et le Chevalier vert, il déployait son talent par sa façon de rendre le vers allitératif du XIVe siècle dans un mètre identique en anglais moderne. À ces textes s’ajoute désormais La Chute d’Arthur, poème inédit et inachevé.

Christopher Tolkien