Langues
Adolescent, Tolkien portait une attention toute particulière à l'étude des langues. Découvrant le Gothique, il s'essaya à l'élaboration de dialectes.
L'été 1911, Tolkien rencontra Joseph Wright, professeur de philologie comparée. Influencé par le Finnois, il fit une première ébauche d'un langage qu'il nomma le Quenya. Mais plus il peaufinait sa langue, plus il ressentait le besoin de lui inventer un peuple et une histoire de sorte qu'elle prît vie.
Adûnaic
Après la défaite du Sombre Pouvoir, le Beleriand se trouva en large partie submergé ou ruiné, aussi, pour reconnaissance de leurs éminents services, il fut consenti aux Amis-des-Elfes de passer, eux aussi, à l'ouest, et de gagner l'Outre-Mer. Mais comme le Royaume Eternel leur était interdit, une vaste île leur fut concédée, la plus à l'ouest de toutes les Terres Mortelles. Cette île avait nom Númenor (Extrême-Occident). Et il advint ainsi que la plupart des Amis-des-Elfes firent voile pour cette terre d'Extrême-Occident, et ils vécurent à Númenor, et là, devinrent illustres et puissants, des navigateurs de grand renom et les seigneurs-capitaines de maints vaisseaux. Ils étaient gens d'avenante figure et de haute taille, et leur longévité était trois fois celle des Hommes de la Terre du Milieu. C'étaient eux, les Númenoréens, les Rois des Hommes, que les Elfes appelaient les Dúnedain.
Seuls de toutes les races d'Hommes, les Dúnedain connaissaient et parlaient une langue Elfe, car leurs ancêtres avaient appris le Sindarin, et c'était là un savoir qui avait été transmis de génération en génération, et les années passèrent sans presque y rien changer. Et les Sages parmi eux apprirent aussi le Quenya des Grands-Elfes – langue qu'ils honoraient plus que toute autre – et en Quenya formèrent des noms pour désigner maints hauts lieux et sites sacrés, et nombre d'Hommes qui furent Rois, ou qui s'illustrèrent d'une quelconque manière.
Mais la langue courante des Númenoréens resta pour le commun des gens leur ancien parler d'Hommes : l'Adûnaic ; et à une époque plus tardive, les Rois et Seigneurs de Númenor, en leur fol orgueil, devaient revenir à ce parler d'antan, abandonnant la langue Elfe. Tous, sauf ceux qui demeurèrent fidèles à leur amitié traditionnelle avec les Eldar. Au temps de leur puissance, les Númenoréens avaient construit des forteresses et des ports tout le long de la côte Ouest de la Terre du Milieu, pour l'entretien de leurs vaisseaux ; et l'un des plus considérables était Pelargir, près des Embouchures de l'Anduin. Là, on parlait l'adûnaic, un adûnaic adultéré car s'y mêlaient quantité de mots des Hommes moindres, et naquit de la sorte un Parler Commun qui se répandit le long des côtes parmi tous ceux qui étaient en rapport avec l'île d'Extrême Occident.
Survint la Submersion de Númenor : Elendil ramena les rescapés des Amis-des-Elfes sur les rivages nord-ouest de la Terre du Milieu. Là vivaient déjà nombreux des gens de pure souche númenoréenne, ou qui avaient, peu ou prou, du sang númenoréen ; mais rares étaient ceux qui se souvenaient du parler Elfe. Au demeurant, les Dúnedain se trouvèrent dès le début en infime minorité parmi les Hommes moindres dont ils étaient les Souverains légitimes, étant des Seigneurs doués d'une grande longévité, et gens puissants et sagaces. C'est pourquoi ils utilisaient le Parler Commun lorsqu'ils traitaient avec le menu peuple et pour gouverner leurs vastes royaumes ; mais ils enrichirent la langue en y introduisant une quantité de mots provenant des langues Elfes.
Du temps des rois númenoréens, ce parler westron sous sa forme ennoblie s'étendit au loin, gagnant de proche en proche jusqu'à leurs ennemis ; et il vint à être de plus en plus couramment usité par les Dúnedain eux-mêmes, de sorte qu'au temps de la Guerre de l'Anneau, la langue Elfe n'était plus guère connue que d'une minime fraction des peuples du Gondor, et parlée quotidiennement par moins de gens encore. Et ces gens-là habitaient surtout à Minas Tirith et dans les cités alentour, ou sur les terres des princes tributaires de Dol Amroth. Toutefois les noms de presque tous les lieux et les personnes du Royaume de Gondor étaient d'origine Elfe, tant par la forme que par le sens. Certains autres étaient de provenance inconnue, remontant à la nuit des Temps, bien avant que les Númenoréens ne prissent la mer, ainsi en était-il d'Umbar, d'Arnach et d'Erech ; et des noms de montagnes, tels Eilenach et Rimmon. Forlong était aussi un nom de cette espèce.
La plupart des Hommes qui vivaient dans les régions septentrionales des Terres d'Occident descendaient des Edain du Premier Âge, ou de leurs proches. C'est pourquoi leurs langues s'apparentaient à l'adûnaic, et certaines présentaient des similitudes avec le Parler Commun. C'était, par exemple, le cas des gens qui vivaient en amont du Val d'Anduin : les Beornides et les Hommes-des-Bois de la Forêt Noire ouest ; et, plus au nord et à l'est, les Hommes du Long Lac et ceux de Dale.
Entique
Le peuple le plus ancien à survivre encore en ce Troisième Âge était les Onodrim ou Enyd, surnommés aussi les Ents en parler Rohan. Ils étaient connus des Eldar dans les jours d'antan, et de fait, les Ents attribuaient aux Eldar non point leur langue même, mais le désir de parole. La langue que les Ents s'étaient forgée était différente de toute autre : lente, sonore, agglutinante, répétitive et prolixe ; comportant une multiplicité de nuances dans le registre des voyelles, et d'infinies distinctions d'accent tonique et de quantité, au point que chez les Eldar, même les Maîtres du Savoir avaient renoncé à la fixer par écrit. Les Ents n'utilisaient cette langue qu'entre eux ; au surplus, ils n'avaient nul besoin d'en protéger le secret, car personne d'autre ne la pouvait comprendre.
Toutefois, les Ents étaient eux-mêmes gens habiles à manier les langues, prompts à en saisir les mécanismes, et ne les oubliant plus jamais. Mais ils avaient une préférence pour la langue des Eldar et aimaient tout particulièrement l'antique parler des Grands-Elfes. Aussi les mots et noms étranges que les Hobbits rapportent, comme les ayant entendu prononcer par Sylvebarbe et par d'autres Ents, sont-ils d'origine Elfe, ou bien des fragments du parler Elfe, raccordés bout à bout à la manière des Ents. Parfois, c'est du Quenya ; par exemple : Taurelilômëa-tumbalemorna Tumbaletaurëa Lomëanor, qui se peut traduire par : Fort-ombreuseforêt-fortprofondevalléenoire-Combe-valboisé-Terred'effroi, ou – et c'est à peu près ce que Sylvebarbe a voulu dire – : « Il y a une ombre noire dans les profondes ravines de la forêt. » D'autres mots proviennent du Sindarin, tel Fangorn « Barbefeuillue », ou Fimbrethil, « bouleau gracile ».
Khuzdul
Au Troisième Âge, une étroite amitié liait encore en maints lieux les Hommes et les Nains ; et il était dans la nature des Nains que, voyageant, travaillant et commerçant de par le monde, comme ils firent après la destruction de leurs antiques Demeures, ils adoptassent l'usage de la langue qui se parlait autour d'eux. Et cependant en grand secret (et un secret qu'à la différence des Elfes, ils ne révélaient pas volontiers, même à leurs amis), ils utilisaient leur propre parler étranger, peu modifié au cours des années ; c'était une langue savante plutôt qu'une langue apprise dans la petite enfance, et ils en prenaient grand soin et en assuraient la garde comme d'un trésor qui leur aurait été légué du passé. Rares, ceux des autres races qui parvinrent à l'apprendre.
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Cependant les Nains avaient aussi en propre des noms secrets, à usage « interne », leurs noms véritables, et qu'ils ne révélaient jamais à un individu d'une autre race. Poussant même les précautions jusqu'à ne point l'inscrire sur leurs tombes.
Noir Parler
Orc est la forme du nom que les autres peuples donnaient à cette race infâme, et telle se nommait-elle dans la langue du Rohan. En Sindarin, on disait orch. Un nom apparenté très certainement à uruk, mot du Noir Parler, bien que d'ordinaire uruk ait servi à désigner spécifiquement les grands guerriers Orcs qu'à cette époque vomissaient le Mordor et Isengard. Les Orcs de race inférieure étaient appelés snaga, « esclaves » ; et ce, en particulier par les Uruk-hai.
C'est le Noir Pouvoir du Septentrion qui, dans les Jours Anciens, avait développé l'« élevage » de la race des Orcs. On dit qu'ils n'avaient pas de langue à eux mais s'appropriaient ce qu'ils pouvaient retenir des langues d'autrui, les pliant à leur propre usage ; et qu'ils étaient incapables d'en faire autre chose que de lourds jargons, tout juste aptes à répondre à leurs propres exigences et à leur goût des jurons et des insultes. Et ces créatures pleines de malignité tant se haïssaient les unes les autres, qu'elles élaborèrent rapidement autant de dialectes barbares qu'ils étaient de groupes ou de formations sédentarisées, de sorte que leur parler orquien ne leur servait guère, même de tribu à tribu.
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On dit que le Noir Parler fut élaboré par Sauron durant les Temps Obscurs et qu'il avait projet d'en faire la langue de tous ceux qui le servaient, mais en cela il avait échoué. Toutefois quantité de mots provenant de ce Noir Parler étaient d'usage courant parmi les Orcs au Troisième Âge ; par exemple ghâsh, pour « feu » ; mais après la première défaite de Sauron, cette langue sombra dans l'oubli, sauf parmi les Nazgûl. Lorsque Sauron se releva, elle redevint à nouveau la langue de Barad-dûr et des capitaines du Mordor. L'inscription sur l'Anneau était en Noir Parler, alors que les jurons et malédictions de l'Orc Mordor.
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On a choisi le mot Troll pour traduire le nom sindarin Torog. Lorsqu'ils émergèrent, dans le lointain crépuscule des Jours Anciens, c'étaient des créatures robtuses et lourdaudes, qui n'avaient guère plus de capacité à s'exprimer que des bêtes brutes. Mais Sauron les eut bientôt asservis à ses desseins, et il leur apprit le peu qu'ils étaient aptes à apprendre, affûtant leur esprit par la pratique du Mal. Ainsi les Trolls s'approprièrent-ils la langue des Orcs, du moins ce qu'ils en purent maîtriser ; et en Terre d'Occident, les Trolls-de-Pierre utilisaient une forme dégénérée du Parler Commun.
Mais à la fin du Troisième Âge, une race de Trolls demeurée jusqu'alors inconnue fit son apparition au sud de la Forêt Noire et sur les confins montagneux du Mordor : appelée Olog-hai dans le Noir Parler. Que ce fût Sauron qui en eût développé l'immonde race, nul n'en doutait, mais à partir de quelle souche, on l'ignorait. Selon certains, ce n'étaient pas des Trolls, mais des Orcs géants ; pourtant les Olog-hai étaient, de corps et d'esprit, d'espèce tout autre que les plus grands individus de race Orc – que d'ailleurs ils surpassaient et par la taille et par la force brute. C'étaient bel et bien des Trolls, mais animés d'un vouloir maléfique que leur avait insufflé leur Maître ; une race cruelle, robuste, agile, féroce et rusée, mais plus dure que pierre. Et à la différence des races plus anciennes, nourries aux Âges Crépusculaires, ils pouvaient affronter le Soleil ; du moins tant que Sauron les tint en son pouvoir. Ils avaient la parole rare, et la seule langue qu'ils savaient manier était le Noir Parler de Barad-dûr.
Quenya
L'idiome Grand-Elfe était une ancienne langue parlée Outre-Mer, à Eldamar, et la première à avoir été fixée par écrit. Ce n'était plus une langue courante, mais une sorte de « latin des Elfes » dont les Grands-Elfes, de retour en Terre du Milieu à la fin du Premier Âge, se servaient comme langue de cérémonie, ou comme un dire noble convenant aux ménestrels et aux chroniqueurs.
Sindarin
Le parler des Elfes-Gris était originairement apparenté au Quenya, car c'était la langue des Eldar qui, venus sur les rivages de la Terre du Milieu, n'avaient point passé Outre-Mer, mais étaient demeurés sur les côtes, en pays Beleriand. Là régna Thingol au Gris Mantel, de Doriath, et durant ce long crépuscule, leur langue s'était altérée comme tout s'altère en Terres Mortelles, et désormais elle différait fort du parler des Eldar vivant au-delà de la Mer.
Les Exilés, un groupe restreint établi parmi le peuple nombreux des Elfes-Gris, avaient adopté le Sindarin pour leur usage quotidien ; et c'est ainsi que cette langue vint à être celle de tous les Elfes ou Seigneurs Elfes qui figurent dans cette Histoire. Car ils étaient tous d'ascendance eldarine, même ceux qui exerçaient la souveraineté sur des peuples de plus basse extraction. Noble entre tous était la Dame Galadriel de la Maison royale de Finarphir et soeur de Finrod Felagund, Roi de Nargothrond. Dans le coeur des Exilés, ne s'apaisait point l'âpre désir de la Mer ; et sommeillait dans le coeur des Elfes-Gris un même désir qu'une fois éveillé rien ne pouvait assouvir.
Westron
La langue dont le rôle, dans cette Histoire, est tenu par l'anglais, était le Westron ou « Parler Commun » des pays de l'Ouest, usitée en Terre du Milieu, au Troisième Âge. Durant cette période, le westron était devenu la première langue – la langue courante – de presque tous les peuples-doués-de-paroles (sauf les Elfes) qui vivaient dans les confins des antiques Royaumes d'Arnor et de Gondor ; c'est-à-dire tout le long du littoral, depuis l'Umbar au sud, jusqu'aux Monts Brumeux et l'Ephel Duath. Le parler westron s'était également répandu le long de l'Anduin, gagnant en amont les terres à l'ouest de la Rivière et à l'est des Mozitagnes, jusqu'aux Champs d'Iris.
Au terme de cet Âge, à l'époque de la Guerre de l'Anneau, telles étaient encore ses limites en tant que langue maternelle, bien que d'importantes parties de l'Eriador fussent alors abandonnées et que peu d'Hommes demeurassent encore sur les rives de l'Anduin entre la Rivière des Iris et le Rauros.
Quelques-uns des anciens Hommes Sauvages menaient encore une vie furtive dans la forêt Drúadan, en Anórien ; et s'attardaient dans les collines du Pays de Dun les restes d'une ancienne population autochtone qui avait occupé autrefois presque tout le Gondor. Ceux-là conservaient jalousement leurs propres parlers ; enfin dans les plaines du Rohan prospérait un peuple septentrional, les Rohirrim, qui étaient venus s'y établir quelque cinq cents ans auparavant. Mais continuaient à utiliser le westron comme seconde langue et langue véhiculaire tous ceux qui conservaient encore leur propre parler, même les Elfes, non seulement en Arnor et au Gondor, mais partout dans le Val d'Anduin, et à l'est jusqu'aux lisières extrêmes de la Forêt Noire. Même parmi les Hommes Sauvages et Ceux du Pays de Dun qui évitaient tout contact avec les autres peuples, il y en avait qui pouvaient – tant bien que mal – le parler.
Le Westron était un parler humain, bien qu'enrichi et poli sous l'influence des Elfes. C'était, à l'origine, le langage de ceux que les Eldar appelaient les Atani ou Edain, « Pères des Hommes », c'est-à-dire les gens des Trois Maisons d'Amis-des-Elfes qui s'en vinrent à l'ouest s'établir en pays Beleriand, au Premier Âge, et se portèrent au secours des Eldar lors de la Guerre des Joyaux contre le Sombre Pouvoir du Nord.
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Des terres situées entre la Rivière des Iris et le Carrock, venaient des gens connus au Gondor sous le nom de Rohirrim : les Maîtres des Chevaux. Ils parlaient encore leur langue ancestrale et rebaptisèrent dans cette langue tous les lieux-dits de leur nouveau pays ; ils se dénommaient eux-mêmes Eorlings, ou Hommes de la Riddermark. Mais les Seigneurs de ce peuple s'exprimaient couramment dans le Parler Commun, et ils en faisaient une langue noble, à l'instar de leurs alliés du Gondor ; car au Gondor où il avait pris naissance, le westron conservait un style infiniment plus courtois et un peu archaïsant.
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Les Hobbits de la Comté et de Bree avaient déjà à cette époque, et sans doute depuis un millénaire, adopté le Parler Commun. Mais ils avaient leur propre manière de s'en servir, s'exprimant avec liberté et désinvolture ; bien que les plus savants d'entre eux eussent encore l'usage d'une langue plus policée, qu'ils utilisaient lorsque l'occasion le requérait.
Il n'y a point trace de langue hobbite proprement dite. Dans les temps jadis, ils semblent s'être toujours servis de la langue des Hommes qui étaient leurs voisins, ou parmi lesquels ils vivaient. C'est ainsi qu'ils furent prompts à adopter le Parler Commun lorsqu'ils s'établirent en Eriador, et à l'époque de leur installation à Bree, ils avaient déjà commencé à oublier la langue qu'ils utilisaient précédemment, laquelle avait dû être, à l'évidence, une langue d'Humains, telle qu'on en parlait sur le haut Anduin, une langue proche de celle des Rohirrim ; toutefois, il semblerait que les Forts du Sud aient adopté une langue apparentée à celle du Pays de Dun avant de venir plus au nord, habiter la Comté.
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Ainsi advint-il qu'au Troisième Âge, les Orcs communiquaient entre eux, d'une race à l'autre, en parler westron, et d'ailleurs nombre des tribus plus anciennes, telles celles qui s'attardaient encore au nord et dans les Monts Brumeux, utilisaient depuis longtemps le westron comme première langue ; langue maternelle mais ils le maniaient de façon à en faire un jargon presque aussi déplaisant que forquien. Dans ce jargon, tark par exemple « Homme du Gondor », constituait une forme dégradée de tarkil, mot quenya passé dans la langue westron pour désigner quelqu'un d'ascendance númenoréenne.